Frêne effroi

L'arbre est la vie et sa sève son sang

Les feuilles mortes sur lesquelles se couche

Le passant nonchalant, celui qui descend

De là-bas, de là-haut, fatigué et farouche

Sous l’arbre, le passant enlève ses chaînes

L’arbre est la vie et sa sève son sang

Que le passant se noie dans cette belle nature

Que son existence soit un plaisir indécent

Celui qu'on désire et que longtemps il dure

Sous l’arbre, le passant est sous le charme

L’arbre est la vie et sa sève son sang

Partout les feuilles s'étalent quand souffle

Ce vent glacial, ce vent de folie mais sans

Force, sans vitesse, il s’essouffle

Sous l’arbre, dans le bonheur, il s’est noyé

L’arbre est la vie et sa sève son sang

Jusqu’à la dernière heure, près de la route

Le passant s’endormira et obéissant

Aux lois de la nature, il s’allongera sans doute

Sous l’arbre, l’âme du passant quittera son être