Je suis à l'appel

A l’appel du grand large, tu n’hésites pas et tu voles A-t-elle un peu de marge pour te laisser repartir La nouvelle un peu barge qu’est celle quand tu décolles Elle est celle qui repart, tu es celui qui va revenir.

A l’appel de la mer, tu t’enfouis sous l’écume N’a-t-elle été mère que pour ne plus te ressentir La nouvelle un peu amère te rend folle et tu fumes Elles sont celles qui ramèrent, tu es celui qui doit mentir.

A l’appel de l’armée, tu t’enfonces dans les terres A-t-elle toujours aimé pour laisser le feu choisir La nouvelle de l’affamé qui t’écrit depuis la guerre Elle est celle que tu as méprisée mais qui te fait souffrir .

A l’appel de l’Eglise, tu te terres loin de tous A-t-elle bien été mise dans le fond dans ton cœur La nouvelle qui attise le feu de gorge quand tu tousses Elle est celle qu’est admise, tu es celui qui a peur.

A l’appel du défilé, toi tu traînes près du comptoir A-t-elle ses bas effilés car pour toi elle ne vaut rien La nouvelle qui a filée sur la route du promontoire Elle est seule. Il est seul aussi le roi des vauriens.