Mistinguette

Chevauchant, cheveux au vent, mistinguette dévale Collines et monts, partout passant, avec son air si sage L’air souriant, les yeux défiant toutes les cavales Mistinguette, elle avance, les écrasant sur son passage

Ses chaudes larmes, humides et sèches, et son visage pale Tout semble la quitter, elle ne peut les retenir en cage Aussi dorée soit elle, rien n’est bien, tout est mal Mistinguette, elle avance, laissant les autres dans la rage

Depuis, elle s’est allongée, est devenue une vraie mygale Tétanisant ceux l’approchant dans leur moindre dérapage Elle croque la vie à pleine dent, jamais ne se fait mal Fuyant tous les males l’aimant, comme on tourne une page

La belle enfant, avec le temps, devenue femme fatale La Sharon et la Madonne, la place, elles la partagent On la voit dansant et chantant ; elle remplit toutes les salles Mistinguette, par sa présence, à tous, elle rend hommage

Maintenant aimant, belle maman, couverte d’un blanc châle Petit est né, elle le chérit, pour lui, dévoile son corsage Chevauchant, cheveux au vent, mistinguette dévale Colline amour, montagne temps, venu le temps d’une vie sage